L’esprit de Gaïa
Il y a au moins 2 raisons pour lesquelles notre belle Terre a pris aussi le nom de Gaïa. La première est mythologique et la deuxième scientifique.
Gaïa, une mythologie grecque
Gaïa est une divinité primordiale, identifiée à la déesse mère. Ancêtre maternelle des races divines, elle enfante de nombreuses créatures. Unie à Ouranos, le dieu du Ciel, elle engendre les six Titans et les six Titanides, puis les Cyclopes et enfin les Hécatonchires (les monstres aux cent bras). Les descendants de Gaïa sont très nombreux et comptent des divinités primordiales, des Titans, des Géants, des divinités marines, des divinités mineures, diverses créatures (monstres et animaux), des rois, des peuples. Dans l’esprit de certains humains, elle est devenue un tout avec la Terre.
La Gaïa scientifique
C’est une hypothèse bio-géochimique, fondée en 1970 par James Lovelock, un climatologue et Lynn Margulis, une microbiologiste américaine. D’autres scientifiques avant eux, avaient évoqué cette possibilité que la terre soit un système physiologique dynamique, incluant une biosphère. Ceci permettant à notre planète d’être en harmonie avec la vie, depuis plus de trois milliards d’années. Ainsi l’ensemble des êtres vivants sur Terre, formerait un vaste super organisme, appelé « Gaïa », nom récupéré à la déesse grecque. L’ensemble du vivant de la planète, réalise l’auto-régulation de ses composants pour favoriser toute vie. Lovelock cite par exemple la composition de l’atmosphère. Le système auto-régulé constitué par la totalité des êtres vivants (biomasse), plus les constituants non vivants composant la masse totale de la Terre, plus le rayonnement solaire extérieur, possède des mécanismes internes, permettant de considérer la Terre, comme un être vivant global, conformément à des critères établis par le milieu scientifique.
Pour simplifier, Gaïa est à l’image du corps humain, une structure parfaite pour créer, héberger la vie. Ainsi pour la Terre nous pourrions dire que nous sommes ses bactéries, des bactéries pas hypers gentilles 🙁
De là, à penser que ce magnifique organisme abrite un esprit, une conscience, il n’y a qu’un pas…
L’esprit de Gaïa,
une réalité pour les cultures autochtones
Pachamama, Gaïa, Ala, Etügen… Les mythes de la grande déesse accompagnent l’humanité depuis le Paléolithique.
Les enseignements de traditions ancestrales, les sciences, la géobiologie, l’écologie spirituelle, nous invitent à sublimer notre lien à la Terre et à nous reconnecter à sa nature sacrée.
En Conscientisant individuellement, puis collectivement la nature de Gaïa, notre mère terre, un dialogue de cœur à cœur est possible. Le début d’une réconciliation avec elle et l’émergence d’une nouvelle sagesse pour l’humanité. Une voie de guérison des blessures que nous lui infligeons, un nouveau plan de création dans l’unité et le respect. Le chemin est vertigineux, mais il n’y en a pas d’autre. Parce que nos destinées sont liées. Elle nous aime, c’est sûr ! Sinon nous ne serions plus…
Namasté
*Je ne me prive pas, du plaisir de vous proposer la relecture du premier article des « Droits de la Terre mère » rédigé en 2012. Ils sont empreints de cosmogonie andine, soumis aux Nations Unies, afin que la Terre mère soit reconnue comme principe créateur inaltérable et que ses droits soient respectés.
À la tête de la commission en 2012 : Evo Morales, premier président d’origine indienne de Bolivie, pays déjà à l’origine de la Charte mondiale de la nature de 1982.
DROITS DE LA TERRE MÈRE
ARTICLE 1
1) La Terre mère est un être vivant.
2) La Terre mère est une communauté unique, indivisible et auto-régulée d’êtres intimement liés entre eux, qui nourrit, contient et renouvelle tous les êtres.
3) Chaque être est défini par ses relations comme élément constitutif de la Terre mère.
4) Les droits intrinsèques de la Terre mère sont inaliénables, puisqu’ils découlent de la même source que l’existence même.
5) La Terre mère et tous les êtres possèdent tous les droits intrinsèques reconnus dans la présente Déclaration, sans aucune distinction entre êtres biologiques et non biologiques ni aucune distinction fondée sur l’espèce, l’origine, l’utilité pour les êtres humains ou toute autre caractéristique.
6) Tout comme les êtres humains jouissent de droits humains, tous les autres êtres ont des droits propres à leur espèce ou à leur type et adaptés au rôle et à la fonction qu’ils exercent au sein des communautés dans lesquelles ils existent.
7) Les droits de chaque être sont limités par ceux des autres êtres, et tout conflit entre leurs droits respectifs doit être résolu d’une façon qui préserve l’intégrité, l’équilibre et la santé de la Terre mère.
Lien vers la méditation pour Gaïa ICI