Chemin de guérison
Sortir des maux qui sabordent régulièrement la vie. Qui parfois, à force d’empilement, finissent par rendre le chemin de moins en moins praticable, voir même périlleux. Fragilisant le corps et l’esprit, ils créent une porte d’entrée vers la maladie. Il n’est pas question ici, des grands accidents de la vie, des épreuves douloureuses qui terrassent en un éclair…
Que les difficultés s’expriment dans le corps physique ou dans le mental, Il y a plusieurs types de choses à guérir. Lier aux fondations d’avant la naissance ou aux premières pierres d’après, à des mémoires transgénérationnelles… Il y en a parfois tellement, que l’on se figure qu’une vie ne suffira pas pour en venir à bout. Tel un livre ouvert dont la reliure est endommagée, une page se détache, en détache une autre, puis une autre, puis une autre… On est pris de vertiges devant cette déliquescence de notre histoire passée et présente.
Et pourtant c’est le paradoxe
Un nouveau départ se prépare sur de nouvelles bases. Celles dont nous sommes pleinement décideur. Le monstre qui nous paralyse est notre propre création. Et c’est peut être cela le plus difficile, la peur de l’engagement avec soi, de soi à soi. Un dialogue sans petits compromis qui met en lumière notre terrible manque de confiance, notre manque d’amour pour nous même.
Cela veut dire, laisser partir ce qui retient au sol. Affronter sa vérité, celle que l’on fuit, celle qui nous suit depuis toujours. Celle qui fait toujours de l’ombre, qui empêche d’atteindre le soleil intérieur. La souffrance et les maladies subies sont logées dans le mental. Elles persistent parce que malgré soi, il y a un accord avec elles. Elles sont devenues le reflet du système de pensée, le reflet de la scission avec l’être. Ce jour ou la nature profonde a été refoulée, le renoncement à choisir pleinement sa vie, être et vivre ce que l’on pense… Cela veut dire te regarder avec neutralité, sans jugement, ni culpabilité.
Puis vient le temps de l’autocensure par peur. Peur de sortir de toutes les programmations vendues dès le plus jeune âge au nom d’une pseudo sécurité. Toute cette transmission de peurs qui rende le gâteau de plus en plus indigeste.
Certains échappent à cette trame invalidante et vivent qui ils sont. D’autres vont jusqu’au bout de leur vie, sans aucune remise en cause, rejetant sur autrui, ou sur le « manque de chance », l’accumulation de détresses, frustrations, maladies. Je suis attristée de voir filer des vies qui n’ont aucun sens. Où le réveil de l’être intérieur n’a jamais eu sa place. Chacun a des choix à faire, des changement à opérer, même si petits soient-ils.
C’est le début du chemin de guérison.
Mikao Usui qui est à l’origine de la pratique de soin énergétique Reiki, avait pu constater que les personnes qui venaient en consultation n’avaient pas toutes, dans le temps, la même puissance de guérison. Pour certain, il constata que la séance passée , il y avait certes du mieux , mais cela ne durait pas. Il arriva vite à la conclusion que seule le soigné, pouvait être le moteur de sa pleine libération, transformation… Ainsi il ajouta à sa pratique des préceptes, permettant à la personne de conscientiser les choses à changer.
On peut accompagner sur le chemin, on peut porter un temps éventuellement, mais pour ne plus subir, il faut entrer dans l’action de la guérison.
« On peut conduire une personne sur le chemin de la guérison mais on ne peut la guérir : c’est un mythe, un mensonge, une folie, une escroquerie de dire que quelqu’un peut vous guérir. Mais on peut faire beaucoup de bien en mettant les personnes dans l’action, dans des actions qui leur plaisent : là est la guérison car on les fait rentrer dans le chemin de la réalisation. La vie est une cure continuelle. On est guéri par le fait qu’on est en train de changer, et d’avancer vers des situations qui sont de plus en plus agréables et confortables pour nous. Etre guéri signifie être rentré dans la voie du progrès ; être malade, c’est ne pas poser le problème. La guérison se situe dans le fait de se sentir de mieux en mieux. »
J’aime bien cette approche du sujet par Jodorowski. Même si on a souvent l’impression avec lui, qu’il va dégoupiller une grenade, au mieux un pétard à mèche dans la seconde. Cela secoue ? Alors secouons-nous ! Donnons-nous les moyens d’être de mieux en mieux.
Bonne journée de guérison 🙂